Ce projet est né d’un double constat :
- l’abeille est nécessaire en tant que pollinisateur à la reproduction de 84% des végétaux (dont 35% de la production alimentaire mondiale en tonnage) ; l’INRA estime la valeur du service « pollinisation » au niveau mondial à 153 milliards d’euros et 2,8 milliards d’euros pour la France.
- le taux de mortalité des abeilles augmente dans des proportions alarmantes. Il est d’environ 30 % en France, plus dans d’autres pays et l’abeille a été déclarée en voie de disparition par The United States Fish and Wildlife Service en octobre 2016.
Objectifs
L’objectif premier du rucher n’est pas, comme dans l’apiculture conventionnelle, de produire du miel mais de :
- protéger des colonies d’abeilles, nous avons donc logiquement fait le choix de mettre en place un rucher naturel qui se caractérise par : • la revalorisation de l’abeille endémique (Abeille noire ou Apis Mellifera Mellifera) • un minimum d’interventions de la main de l’homme dans la conduite de la ruche (absence de cadres cirés, nourrissage et traitement dispensés seulement en cas de nécessité, priorité laissée à la colonie sur le miel produit…)
- sensibiliser un large public à la question de la disparation des abeilles et à ses conséquences
- expliquer aux visiteurs le monde fascinant des abeilles et l’organisation d’une colonie d’abeilles au fil des saisons.
Le rucher
« Le Toit de Marcoussis » compte trois ruches de deux types : kenyane et Warré.
La ruche kenyane, contrairement aux ruches conventionnelles, est horizontale et ne nécessite ni cadre, ni cire gaufrée. Les abeilles y construisent leurs rayons en les fixant sur des barrettes amovibles qui, positionnées côte à côte et jointives, forment le plafond de la ruche.
La ruche Warré, acquise afin de diversifier les formes de ruches et d’accroître l’intérêt pédagogique du rucher tout en conservant la même « philosophie » que celle qui avait présidé au choix de la kenyane.
Les ruches kenyanes du Toit de Marcoussis ont été construites :
- à partir de plans trouvés en open source sur internet,
- totalement en matériaux de récupération : bois de palette non traité, bois de cagette et plaque d’impression offset. La peinture qui les recouvre, fabriquée en atelier NAP, est une peinture naturelle composée d’eau, de pigments minéraux, d’huile de lin, de savon liquide, de farine et de sulfate de fer.
- par une équipe d’agents municipaux et de Marcoussissiens . L’ensemble des ruches sont équipées de fenêtres d’observation.
Les essaims
Les essaims sont des essaims d’abeilles noires locales (apis mellifera mellifera).
Apiculture
Apiculture est un film en stop motion co-réalisé par le service Développement Durable, avec la participation des services Scolaire, Jeunesse, Temps des Loisirs, l’Ecole des Arts et 70 jeunes Marcoussissiens.
https://vimeo.com/245617834/92c5bb54d1