Du rock mais pas que. A l’instar de l’édition 2023, l’éclectisme musical est encore au centre de la programmation de ce 28e festival.
Vendredi 8 mars
La pop à la française aura la part belle de cette affiche avec Ysé qui ouvrira cette nouvelle édition. L’autrice compositrice y dévoilera ses compositions sensibles et entrainantes. Son EP Oser, sorti en mai dernier laisse présager un moment de douceur pour tous les festivalier·ères. Poppy Fusée, quant à elle, nous plongera dans son univers onirique et chaleureux. Son chant n’est pas sans rappeler November Ultra dont elle a fait la première partie sur de nombreuses dates de sa tournée, dont celle à l’Olympia fin 2023. Nous retrouverons des sonorités plus rock avec la venue de Bandit Bandit. Un univers sensuel, des paroles scandées sur des riffs efficaces et un son puissant, voilà qui promet un spectacle enthousiasmant ! Enfin, Kutu, groupe d’ethio-trans (« ethio » pour Ethiopie) conclura cette première soirée. Le groupe entremêle rock, jazz et électro, se branche sur les musiques ancestrales comme sur celles du futur. Un savant mélange particulièrement dansant !
Samedi 9 mars
C’est Joe Bel, à la voix profonde et au sens du groove certain, qui fera sonner les premières notes de cette seconde soirée. La lyonnaise, découverte par Asaf Avidan, s’est fait connaître en jouant dans le film Tout pour être heureux aux côtés de Manu Payet, dont elle a également composé une partie des chansons de la BO.
Suivra Marcia Higelin. Celle dont on ne présente plus le nom, viendra présenter son nouveau projet qui prend racines dans la soul et le R&B. Une chose est sûre, sa voix puissante et ses textes poétiques envoûteront le public d’Elfondurock. Avec sa gouaille hors du commun, Petite Gueule offrira un set mélangeant chanson française et rap aux textes tranchants.
Le festival se finira en beauté avec la venue de Madlen Keys, des paroles abordant des sujets graves qui contrebalancent avec la délicate fusion de rock alternatif, d’électro et de trip hop qui nous embarquera dans un univers aérien et entêtant.
Elfondurock a été créé en 1996 par l’équipe municipale qui avait déjà pour ambition de promouvoir la jeune scène pop-rock et féminine.
Un engagement de longue date qui résonne de façon particulièrement actuelle. En effet, aujourd’hui encore les femmes ne représentent que 14% de la programmation d’un échantillon de 90 festivals emblématiques de musiques actuelles (22% pour la musique classique) et elles ne représentent que 17% des sociétaires de la Sacem, 46% à la Maison des artistes, 39% à la SACD. (Chiffres tirés de l’Observatoire de l’égalité hommes-femmes dans la culture et la communication, mars 2021).
La vague MeToo a permis de faire émerger des voix appelant à voir plus de femmes représentées sur scène et aussi dans les métiers de l’ombre : plus de musiciennes, techniciennes, régisseuses et programmatrices sont réclamées. C’est notamment le cas du mouvement More Woman on Stage (initié par Lola Frichet, bassiste, entre autres, du groupe de rock Pogo Car Crash Control) ou encore de l’association BandShe qui a pour but de soutenir, valoriser et démocratiser la place des femmes, personnes transgenres et non-binaires dans le milieu professionnel de la musique live.
C’est donc avec une détermination sans faille que le festival souhaite valoriser et défendre la création musicale féminine. Mais également favoriser l’émergence de nouveaux talents féminins et donner aux artistes en développement de la visibilité au moment où elles en ont le plus besoin, prendre des risques à leurs côtés, mais aussi accueillir de jeunes amatrices en devenir.
Deux jours engagés où l’on fait la fête, telle est la promesse d’Elfondurock !
